Georges Depeyrot, Maurice Prou et Le catalogue des monnaies mérovingiennes

En novembre 1995 paraissait une réédition de l'ouvrage de Maurice Prou, Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque Nationale, Les monnaies mérovingiennes, Paris, 1892 par les soins de l'éditeur Lacour à Nîmes (collection rediviva). Cette réédition était précédée d'une introduction présentant l'auteur, l'œuvre et quelques compléments bibliographiques. C'est donc ce document que nous présentons.

 

Pour la classification des monnaies mérovingiennes, on se reportera à

G. Depeyrot, Le numéraire mérovingien, l'âge de l'or, I, Introduction, Wetteren, 1998, Collection Moneta n° 10, 200 pages. 

G. Depeyrot, Le numéraire mérovingien, l'âge de l'or, II, Les ateliers septentrionaux, Wetteren, 1998, Collection Moneta n° 11, 256 p., 55 planches dessins, 4 planches. 

G. Depeyrot, Le numéraire mérovingien, l'âge de l'or, III, Les ateliers centraux, Wetteren, 1998, Collection Moneta n° 13, 271 p., 67 planches dessins, 4 planches

G. Depeyrot, Le numéraire mérovingien, l'âge de l'or, IV, Les ateliers méridionaux, Wetteren, 1998, Collection Moneta n° 14, 211 p., 31 planches dessins, 3 planches.

G. Depeyrot, Le numéraire mérovingien, l'âge du denier, Wetteren, 2001, Collection Moneta n° 22, 194 p., 30 planches dessins, 7 planches.

 

Georges Depeyrot, avril 2007

 

Préliminaire

Il est hors de question ici de réécrire l'introduction de Maurice Prou qui a su établir un panorama détaillé des principales séries en or, argent et en bronze, ainsi qu'un relevé détaillé des types et légendes. Cependant, depuis la fin du siècle dernier, les études ont permis d'approfondir certaines recherches en particulier en matière de métrologie, d'analyse des alliages, par exemple. Les principales études numismatiques auxquelles nous ferons référence sont celles de Grierson[1], Stahl[2]. Enfin, les frappes postérieures (carolingiennes) ont été reclassées et réétudiées il y a peu, permettant ainsi de mieux cerner les dernières frappes mérovingiennes[3].

Cette introduction renvoie à un autre de nos ouvrages sur la question où l'on pourra trouver de plus importants développements[4].

Concepts

L'étude des monnayages de l'époque mérovingienne reste le parent pauvre de la numismatique nationale. Quiconque a passé quelques heures à examiner ces piètres émissions monétaires trouvera tout au moins une raison de les négliger. En réalité, force est de constater que la graphie, les légendes ou les types de ce numéraire ne diffèrent fondamentalement pas de ceux que les numismates et collectionneurs sont habitués à trouver sur les émissions médiévales ou sur certaines frappes gauloises, par exemple.

Cependant, après les ouvrages de Belfort (1892-1895) et de Prou (1892), il y a plus d'un siècle, les chercheurs ont négligé ces émissions. Il convient, pour en être complètement convaincu, de remarquer la place marginale de ces études dans la production scientifique. Là aussi[5], les raisons d'une telle négligence, sont certainement à rechercher davantage dans les conditions historiographiques de la recherche que dans une pénurie d'exemplaires (bien au contraire). La période mérovingienne, représente, en effet, la fin du monde antique et la transformation de ce monde antique en une sorte de conglomérat de roitelets locaux. A l'inverse, elle ne participe en aucun aux mythes fondateurs de la nation française. La période mérovingienne est donc balkanisée entre les "derniers écrits classiques" de Sidoine Apollinaire et les premiers textes "fondateurs" de la nation française, comme celui d'Eginhard consacré à la vie de Charlemagne. Bien plus, au cours du dix-neuvième siècle, royalistes ou républicains ne pouvaient revendiquer dans leur imaginaire identitaire ces roitelets vite caricaturés comme "fainéants". En réalité, la seule fonction des rois mérovingiens dans l'imaginaire identitaire était de présenter une série de contre-exemples aux divers mythes de la science politique des nouveaux états. Si Clovis pouvait être présenté comme le premier roi chrétien (modèle pour un souverain catholique), si Dagobert pouvait être présenté comme un modèle de gestion économique grâce à Eloi (modèle du roi ou empereur et son chef du gouvernement ou président du conseil) [6], la majeure partie des rois n'avaient d'autre fonction que de servir de repoussoir: les intrigues de palais (contre la démocratie plus ou moins tempérée du dix-neuvième siècle), la guerre et les pillage (contre les périodes de paix), la fainéantise et l'ignorance (contre l'instruction qui se développe dès le dix-huitième siècle), la contraction des domaines royaux (contre l'expansion européenne puis coloniale).

D'autre part, les postulats des numismates du dix-neuvième siècle ont implicitement inscrit leurs recherches dans un cadre étatique et dans le cadre d'une notion de développement de l'État. Ce déterminisme historique était d'ailleurs l'idéologie du moment et a influencé les approches des monnayages anciens[7]. Cependant, alors que l'époque carolingienne pouvait s'accorder de l'idée de l'existence d'une forme d'État, la période mérovingienne reste très largement réfractaire à ces approches. Prou tendit alors à valoriser l'importance des traces des structures étatiques romaines.

Le classement de Prou s'inscrit en effet dans le cadre administratif romain[8]. Existait-il réellement à cette époque ? Certes, les mots administratifs étaient ceux de l'époque romaine, mais la structure étatique romaine représentait-elle autre chose qu'un vague souvenir ? Il est fort possible que les frontières aient laissé quelques souvenirs. Ainsi, Saint Didier, évêque de Cahors, décida-t-il de fermer les frontières de la cité pour limiter la diffusion de la peste. Les péages, les limites des domaines plaident en faveur d'une permanence de la notion de frontière. Peut-on cependant aller jusqu'à concevoir comme Prou que la structure de l'occupation du sol ait survécu ? Rien n'est moins sûr. Le vocabulaire a certainement pu n'être que les vestiges fossilisés de notions antiques qui faisaient partie d'un mode de représentation de l'image du pouvoir. Hormis quelques localités sur lesquelles quelques chefs de bande autoproclamés "rois" pouvaient avoir l'illusion de posséder un pouvoir (surtout au moment des perceptions d'impôts): le reste du territoire ne devait connaître de l'autorité royale et des vestiges administratifs romains ce que les tribus africaines sous domination française connaissaient de l'administration républicaine: des mots et des symboles...

A l'inverse, Prou, comme beaucoup d'historiens de l'époque, extériorise les causes de ce qu'il interprète comme une régression c'est à dire l'abandon des frappes d'or et le passage aux frappes d'argent. La cause de la disparition de l'or n'est autre que ce commerce déficitaire avec les orientaux[9]. Bien que Prou n'avance (et pour cause) pas la moindre preuve de l'existence d'une balance commerciale déficitaire entre Occident et Orient[10], il n'hésite pas à reprendre comme un fait établi ce fantasme[11]. L'incohérence du raisonnement est d'autant plus forte que Prou accorde un rôle déterminant à l'attraction exercée par les Byzantins (et plus tard par les Arabes) sur les monnayages d'or, alors qu'il minimise l'impact sur les structures économiques et politiques des invasions germaniques en Occident[12].

Il n'est pas sans intérêt de constater que les émissions de cette période n'ont plus, dès lors, retenu l'attention des chercheurs français et que les recherches des numismates aient plus été portées à glorifier l'État royal que ses prodromes [13]. Leurs épigones n'ont généralement abordé ces questions que de façons très ponctuelles.

Les synthèses sont d'ailleurs principalement le fruit des enquêtes des numismates étrangers, Stahl en 1982[14], Grierson [15] en 1982, et Stahl en 1994[16].

Les premières frappes

Les frappes des Francs

Les monnaies présentent à peu près les mêmes titres et les mêmes poids que les espèces romaines. Les successeurs de Clovis avaient tenté de maintenir les structures étatiques particulièrement celles qui leur offraient des avantages financiers (dont la monnaie). Il n'y a pas de frappe avant 500, les premières émissions pseudo-impériales d'Anastase ayant été émises dans les années qui suivirent la mort de Clovis. Les sous de Théodebert (534-548) émis à Cologne avaient un titre d'environ 95 %. Ces émissions étaient rares, et répondaient à des motifs uniquement politiques. Les Francs ont aussi émis quelques monnaies d'argent au nom d'Anastase pesant entre 0,11 et 0,45 g, puis, vers 530-550, de petites monnaies d'argent pesant entre 0,15 et 0,20, parfois moins. Ces monnaies ont été émises par les rois francs et ostrogoths en Provence. Elles ont circulé essentiellement dans le sud de la Gaule comme le montrent les trésors, et les monnaies des fouilles. Il y avait aussi quelques monnaies d'argent plus rares.

Les frappes des Burgondes

Les Burgondes ont émis des sous et des tremisses dès le règne d'Anastase avec des marques secrètes. Ils ont procédé à des refontes de monnaies en particulier à la suite de la démonétisation de 508 et ont émis des monnaies d'or imitant les espèces byzantines. Un globule placé au pied de la victoire ou au droit de la monnaie permet d'identifier des monnaies attribuables aux Burgondes. Les frappes sont d'assez bon titre durant tout le sixième siècle[17].

                               Roi                                                                              Titre.
                               Gondebaud (473-516)                                                98 %
                               Sigismond (516-524)                                                  93 %
                               Gondemar (524-532)                                                  96 %

Les frappes de Gondebaud comprenaient deux séries de monnaies d'argent, une petite de 0,3 g et une plus grosse de 1,45 g. Celles de Sigismond et de Gomer ne comprenaient que des monnaies d'argent légères. Les frappes de Gondebaud comprenaient aussi un tout petit bronze.

Les frappes mérovingiennes

Le système monétaire

Les questions des pouvoirs libératoires des monnaies et des relations entre les unités de compte et les monnaies physiques étaient des questions importantes dans l'Empire romain. En revanche, cette question perdit de son intérêt à la fin du cinquième siècle. En Occident, la structure économique liée à l'État était suffisamment délabrée pour que les subtilités de la vie monétaire n'aient plus court. La loi salique faisait état d'un sou de 40 deniers. Cette mention n'était jamais que le vestige d'une tradition juridique qui reprenait la définition du système monétaire dans les années d'Honorius. Après l'introduction des monnayages d'argent vers 670, quelques informations émanent des législateurs. La remise en état du système monétaire est passée par la définition d'un sou à 12 deniers qui semble être apparu vers la fin du septième siècle lors des premières frappes monétaires en argent. Le système monétaire mérovingien était ainsi un système simple, plus simple en tous cas que les systèmes de la fin de l'Antiquité, qui comprenaient plusieurs séries de monnaies de divers métaux[18].

Les ateliers

La principale nouveauté résidait dans la très importante augmentation du nombre d'ateliers monétaires, souvent connus que par une ou deux monnaies, ainsi que dans l'importante croissance du nombre de monétaires, ou du moins du nombre de personnes signant des monnaies[19]. Beaucoup de monnaies ne furent que le produit d'un atelier et de l'œuvre d'un seul monétaire. Cette augmentation des lieux d'émission se doubla d'une augmentation des cas d'utilisation d'un même coin pour plusieurs frappes (des droits associés à plusieurs revers portant chacun un nom d'atelier différent), ou des cas de frappe avec des coins de style très similaire, sans doute œuvres d'un même graveur. De cette réutilisation de coins de droit pour plusieurs frappes, nous pouvons déduire que les fonctions de monétaire (cadre juridique) et de graveur (aspects matériels) étaient dissociées. De même de la fabrication de plusieurs coins par les mêmes graveurs, nous pouvons déduire l'existence d'ateliers centralisés de préparation des coins. Plusieurs graveurs frappaient donc pour plusieurs monétaires ce qui aurait expliqué les nombreuses et multiples liaisons de coins.

Plusieurs monétaires officiaient dans les villes. Ces frappes n'étaient pas des productions ponctuelles et occasionnelles. A Trèves et à Lyon, comme à Arles, il y avait plusieurs dizaines, voire une centaine de monétaires. Les frappes aux noms des villes étaient généralement continues. Il faut cependant admettre que dans les petits endroits l'atelier pouvait être organisé par le résident local et l'orfèvre le plus proche. Ces monétaires locaux avaient ainsi la possibilité de transformer les objets précieux en monnaies. Certains ont vu dans les émissions mérovingiennes le travail de monétaires agissaient en délégation de pouvoir royal, hypothèse plausible dans certains cas explicites (marques RACIO DOMINI, RATIO FISCI, ECCLESIAE, MONASTERII), mais très peu vraisemblable dans la majorité des cas. Enfin, les monétaires pouvaient aussi être liés aux militaires, armées officielles ou bandes armées plus ou moins licites qui disposaient des moyens techniques nécessaires pour la frappe, métaux des pillages, mais aussi moyens technologiques liés à la présence des ateliers de forgerons ou orfèvres militaires. Dans ce cas, la frappe monétaire était installée au lieu de résidence du chef des troupes, généralement une ville.

Les monétaires

Les monnaies portant le nom d'un monétaire et un lieu d'émission apparurent vers 570-580. Auparavant, il n'y avait que des points secrets. Ces premières mentions de monétaires sont liées au remplacement du VIII par le VII sur les triens et à celui du type de la Victoire par celui à la croix (passage de tiers de sous de 8 siliques de poids à 7 siliques de poids). Ces événements peuvent être datés de 565-570. C'est donc à partir de la fin du sixième siècle que s'est développée l'habitude de signer les monnaies et que nous percevons l'importance du rôle des monétaires.

Selon les textes législatifs et les textes, les monétaires pouvaient être des hommes libres, des esclaves, mais étaient souvent des hommes riches. Par contre, leur statut social semble avoir été assez peu élevé. Le meurtre de monétaire était assimilé à celui d'un porcher d'après les compositions des lois barbares, ce qui est compatible avec l'idée de monétaires qui étaient plus des forgerons ou des orfèvres que des artisans de haut niveau. On pourrait donc imaginer des monétaires officiant dans les palais, dans les domaines, les églises ou les villae, ou simplement à la disposition des propriétaires des villae. Ces noms de monétaires et ces ateliers se répartissent de façon très inégale. On peut donc en déduire une extrême diversité des situations sociales, juridiques et économiques des monétaires.

Si l'État mérovingien avait attribué à des localités le droit d'émettre, cela aurait impliqué que les rois avaient la possibilité d'organiser et de réglementer la situation juridique du royaume. Cette interprétation est celle que l'on peut déduire de certains textes historiques. Dans le sud de la Gaule, il y avait généralement un atelier par cité, ce qui correspondait à la vieille administration issue de l'époque gallo-romaine. Les monétaires mérovingiens devaient y être les reliquats de la vieille administration urbaine romaine dont certains éléments étaient soit maintenus en activité, soit confisqués par les nouvelles structures politiques (en particulier les églises). A l'inverse, l'existence d'ateliers spontanés ou itinérants supposait des initiatives privées. Les monnaies et les émissions monétaires que nous pouvons mettre en relation avec l'existence d'un acte juridique ou pour lesquelles nous pouvons supposer, par comparaison, un acte sont très rares par rapport aux très nombreuses émissions effectuées par les monétaires isolés. La période mérovingienne fut donc celle du passage de la monnaie publique à la monnaie privée.

Il y avait donc deux sortes de monétaires. Les premiers officiaient dans un atelier de longue tradition. Il devait exister des familles de monétaires et des corporations. Il est possible de penser que l'atelier fonctionnait sinon avec une permission royale, du moins avec un accord du roi. En tous cas, la frappe monétaire était organisée, suivie et plus ou moins régulière, sans doute en relation avec une administration locale. Un second groupe correspondait aux monétaires des vici et autres petits lieux du monde rural. Ces frappes ne peuvent être perçues comme des témoignages de traditions locales, ni même comme ayant été organisée ou permises par une administration quelconque. On peut donc penser que ces émissions monétaires correspondaient à des émissions plus ou moins "spontanées", sans doute effectuées hors de tout cadre administratif et réglementaire.

Les frappes d'or

Cette introduction renvoie à Richesse et société où l'on pourra trouver de plus importants développements[20].

Chronologie

Les rois ne s'intéressèrent pas aux questions monétaires: en effet, si nous avons des listes consignant les droits sur les terres et les redevances dues, nous n'avons aucun document sur les droits monétaires. Il y avait cependant peut-être un cadre général plus ou moins communément admis comme le poids, le titre et les formes générales du dessin, comme c'était le cas pour l'argenterie qui possédait ses propres règles, son propre style. Les frappes mérovingiennes se regroupent en trois phases:

- De 500 à 587 environ, ce fut la période du monnayage pseudo-impérial, imitant les monnaies byzantines. Avant 500, il n'y a pas de frappe monétaire. Elles ne débutèrent pas avant la fin du règne de Clovis. Les émissions de Burgondie-Provence n'ont pu commencer avant 507 ou 534 en raison de leur occupation par les Wisigoths et les Burgondes. Les émissions pseudo-impériales continuèrent au-delà de 570 et l'arrêt de 587 ne signifie pas l'arrêt de toutes les émissions à la Victoire.

- De 587 à 670 environ, ce fut la période du monnayage local avec les marques de lieux et les noms des monétaires.

- Après 670 environ, débuta la période du monnayage d'argent. Le monnayage d'argent remplaça les monnaies d'or et la date de son introduction peut être déterminée assez simplement. Les dernières frappes de Marseille portèrent les noms de Clovis III (675) et Dagobert II (676-679). L'introduction du denier d'argent date des années 670. On connaît un denier royal de Childéric II d'Austrasie (662-675) et dès l'an 682, les monnaies d'argent se généralisèrent.

Métrologie

La diminution du stock de métal frappé fut réelle, de même que celle des découvertes de monnaies, témoin de l'arrêt de sa circulation après le huitième siècle. Le poids des monnaies d'or serait la preuve d'une diminution globale du stock d'or sous les mérovingiens. Ce fait a donné lieu à de nombreuses interprétations, dont celle de la disparition vers l'Orient des espèces monétaires (voir supra). On doit plutôt penser que la thésaurisation privée ou surtout ecclésiastique a fini par immobiliser la majeure partie des masses disponibles. Les frappes des monnaies mérovingiennes ne semblent pas avoir été effectuées selon des règles précises de titre et de métrologie. Les rois ne semblent pas avoir cherché à déterminer les critères d'émission des monnaies. Même s'ils l'avaient voulu, ils en auraient été incapables. L'impression qui domine est celle d'une baisse des titres peut être due aux refontes successives des monnaies et des objets. Les orfèvres auraient été incapables de purifier le métal, même dans les gros ateliers et la chute du titre aurait été le résultat de ces refontes; les écarts importants que l'on constate dans les analyses en seraient les conséquences. La Vie de saint Eloi contient une allusion à la refonte des monnaies d'or perçues dans les impôts. Il est donc possible de suivre les grandes évolutions des frappes monétaires, tout en admettant que ces diminutions pondérales s'inscrivaient dans un cadre aux contours très flous. Les poids des séries anciennes (antérieures à l'apparition des noms des monétaires) était plus ou moins indexé sur les poids des monnaies romaines. Les pièces étaient souvent un peu plus légères et de titre à peine affaibli. Le tableau des monnayages pseudo-impérial (491-582) et des monétaires (582-689) met en évidence cette chute des titres[21].

                                           Type royal ou imité                                     titre

                                           Imitations de Justinien I 527-565                 78
                                           Imitations de Justin II 565-578                    83
                                           Imitations de Maurice 582-602                   94
                                           Mérovingiens 575-600                             93
                                           Imitations de Phocas 602-610                     97
                                           Mérovingiens 600-620                             89
                                           Mérovingiens 620-640                             61
                                           Mérovingiens 640-650                             50
                                           Mérovingiens 660-675                             26
                                           Mérovingiens 675-689                             20

Vers les années 580, au moment où les noms des monétaires et les noms de lieux furent introduits, la taille fut modifiée. Aux monnaies traditionnelles de l'époque romaine furent substitués un sou et un tremis légers (3,90 g et 1,30 g). Les solidi réduits à 20 siliques (à la place de 24) portaient la marque XX ou XXI, les tremisses réduits de 8 à 7 siliques portaient le chiffre VII. Le titre des monnaies à l'appendice perlé (datables des années 590-630) est resté excellent. Une réaction se produisit dans les années 620-630. Les plus anciennes monnaies d'Eloi (sous Clotaire II, vers 625-629, puis au début du règne de Dagobert I) étaient de très bon titre. Cette tentative se solda par un échec, avec la disparition lente et régulière des mentions royales sur les monnaies, puis, à la fin du septième siècle, avec la substitution de l'argent à l'or dans les frappes.

Le manque d'or, qui aurait été la caractéristique de l'époque mérovingienne, aurait débuté vers le début du règne de Dagobert entraînant dès 630 un développement d'un monnayage de bas titre. Cette chute du titre serait liée à l'arrêt de l'importation des monnaies byzantines dont les dernières à pénétrer en Gaule étaient des monnaies légères (de 20 siliques à marque BOXX pesant 3,70 g) antérieures à 628. Cet arrêt de l'importation entraîna une baisse des titres des monnaies mérovingiennes puisqu'elles étaient refondues pour être utilisées dans le monnayage royal. Les monnaies à la croix ancrée avaient encore un bon titre bien que frappées sous le règne de Dagobert I. Ce léger renouveau des titres sous Dagobert peut être mis en relation avec la prise de 200.000 sous wisigothiques en 631 environ (passage d'un titre de 60 %, vers 630 à environ 80 % vers 635, pour rechuter dès 638). Après Dagobert I (en particulier sous Charibert II 629-632), les titres s'effondrèrent vers 635-645[22].

                            Roi                                                                                Titre

                            Clotaire II (584-625)                                                     82 %
                            Dagobert I (629-639, Eloi)                                            75 %
                            Clovis II (639-641, Eloi)                                                42 %
                            Sigebert III (639-656, Eloi)                                           44 %
                            Dagobert II (656-...)                                                      33 %
                            Childéric II (662-675)                                                   31 %

Sous Charibert II d'Aquitaine (630-632) le titre était d'environ 62 %. Il y eut ensuite une accélération de la chute des titres sous Sigebert III et Clovis II (638-657). Les titres des monnaies émises en Provence étaient plus élevés. Marseille a été le dernier atelier à émettre de l'or. La durée exceptionnelle des émissions d'or s'explique par les revenus liés aux taxes perçues dans le port. Les frappes ont été suspendues vers 679[23]. De façon générale, les émissions de Provence étaient plus lourdes et de meilleur titre que les séries du centre du pays. L'habitude de commercer avec les populations méditerranéennes a largement incité les monétaires à y maintenir la qualité des monnaies[24].

Les ports étaient des lieux de frappe importants: Chalon-sur-Saône était l'atelier le plus important de Burgondie. En Aquitaine, les frappes des cités comme Limoges, Brioude, Bordeaux étaient les plus importantes, au moins 20 monétaires à Bordeaux.

Aspects quantitatifs

L'étude des frappes monétaires mérovingiennes se heurte à la très grande disparité des émissions. Les frappes d'or aux noms des monétaires ont été produites dans les années 580-680 environ. Elles sont généralement signées du nom du monétaire et les localités d'émission sont particulièrement nombreuses. Belfort en signale plus d'un millier. Les noms de lieux se présentent soit seuls, soit assortis d'un qualificatif dont les plus courants sont casa, castrum, civitas, civitas-vicus, curtis, domus, église, mallus, pagus, pagus-vicus, portus, racio, vicus et villa. Cependant la très grande majorité des noms ne sont jamais suivis par une indication qualificative telle que citée plus haut. La diversité des ces noms met clairement en évidence qu'il s'agissait de toponymes et non de noms de personnes. Pour tenter de cerner l'importance et surtout la hiérarchisation des frappes de l'époque mérovingienne, il convient de mieux définir le rôle de chaque localité dans le processus d'émission monétaire. Rien n'est, en effet, plus faux que de penser que tous les lieux auraient eu le même statut juridique et donc la même possibilité d'émettre. Enfin, il est nécessaire de déterminer l'évolution chronologique de ces frappes pour cerner l'importance relative de chaque groupe de lieux d'émission. Nous avons dépouillé le catalogue de Belfort et relevé l'ensemble des descriptions des 5.862 monnaies mérovingiennes inventoriées dans le volume. Cet ouvrage reste actuellement le plus complet catalogue de monnaies mérovingiennes, bien que nos connaissances en la matière aient augmenté depuis un siècle. Certaines des lectures et attributions demandent à être corrigées. Malheureusement les différents spécialistes de ces questions n'ont publié aucun travail de synthèse depuis cette date. Nous avons donc estimé que les erreurs ponctuelles étaient résorbées par le caractère quantitatif du travail entrepris.

Les émissions des cités

Un premier travail consistait à tenter de mieux cerner la contribution des émissions des cités, généralement effectuées dans les villes. Nous avons regroupé les diverses émissions monétaires mérovingiennes portant le nom d'un empereur ou d'un roi. Les émissions urbaines (des civitates) ont été surtout dominantes dans les années 500-650 environ. Pendant cette période, les frappes locales sans qualification ont moins produit des monnaies à nom de roi que les villes. La majorité des émissions monétaires effectuées en dehors des civitates appartiennent aux dernières années du septième siècle, en gros à la période 640-680. La part des émissions des civitates diminua entre le début du sixième siècle et la fin du septième siècle. Il apparaît important ici de mettre en évidence la différence qui existe entre les quantités produites par les divers groupes.

Nous avons ventilé le détail des productions des monnaies mérovingiennes de chaque ensemble par désignation du statut de l'atelier (civitas, sans qualification, vicus, etc.). Nous avons recensé 1.029 ateliers ayant produit des monnaies d'or mérovingiennes. Sur cet ensemble 4 % sont des civitas, 25 % sont des vicus et 65 % ne sont pas qualifiés, 6 % se ventilant entre les autres mentions. Nous avons relevé 1.830 noms de monétaires dont 18 % sont associés à des civitas, 52 % à des lieux sans statut qualifié et 25 % à des vicus. Il apparaît donc que les ateliers des cités ont comporté plus de monétaires que les ateliers au statut non qualifié. Cette même différence apparaît dans le nombre des monnaies recensées: 20 % ont été produits dans les cités, 55 % dans les lieux au statut non qualifié et 21 % dans les vicus. La production monétaire fut donc principalement le fait des cités qui employèrent 5 à 6 fois plus de monétaires que les autres types d'ateliers et produisirent 6 à 7 fois plus de monnaies par atelier. Cependant, la "productivité" des monétaires est restée la même dans tous les ateliers: il nous reste environ entre 1 et 2 monnaies par monétaire. Ce résultat valide l'ensemble des autres résultats. La ventilation des divers ensembles par type d'atelier confirme cette analyse. Entre 95 et 100 % des ateliers autres que ceux des civitas ont produit moins de 10 monnaies. Entre 98 et 100 % des ateliers ont employé moins de 10 monétaires. Ainsi, une multitude de tous petits ateliers ont produit ponctuellement une multitude de monnaies rares.

Peut-on tenter de découvrir l'évolution des frappes mérovingiennes au cours des sixième et septième siècles ? Nous postulons que la production monétaire des monnaies sans nom de souverain a été assez similaire à celle des monnaies avec nom de souverain. Translaté à l'ensemble des monnayages sans nom de roi émis par les civitas et les autres lieux, ces proportions permettent les calculs suivants effectués sur un ensemble de 728 monnaies émises par les civitas et de 2.857 émis par les autres endroits. Si nous réduisons ces indices à d'approximatifs indices de production annuelle, nous obtenons les résultats et en admettant un taux de refonte annuel de 6 % voisin de celui retenu pour les émissions monétaires du Bas-Empire[25], nous pouvons estimer un indice du stock monétaire. En estimant que (compte tenu de la rareté des monnaies conservées, ce que le travail de Belfort incite à penser) chaque monnaie est représentative d'une paire de coins, nous devons multiplier ces résultats par 20.000 (nombre moyen de monnaies produites par une paire de coin en estimant que tous ces coins étaient utilisés jusqu'à la fracture), puis par 1,20 gramme (poids moyen de ces monnaies) et par 50 % (titre moyen des monnaies), nous pouvons estimer que le poids maximum de métal frappé par une paire de coin était de 12 kilogrammes de métal. Nous pouvons estimer le poids en tonnes du stock monnayé:

En tenant compte du caractère très approximatif de ces estimations, nous pouvons donc penser que le stock monétaire de la Gaule mérovingienne pesait aux alentours de 2 à 3 tonnes au début du sixième siècle, augmenta jusqu'aux alentours de 5 tonnes vers les années 650, soit à la fin du règne de Dagobert, avant de très fortement diminuer jusqu'à la fin du septième siècle. Ces chiffres sont en réalité les chiffres les plus importants que nous puissions calculer. Il est possible que le stock n'ait été que de 1 à 2 tonnes au début du sixième siècle, puis 2 tonnes et demie vers 650 avant de rebaisser jusqu'à une tonne à la fin du siècle.

Circulation monétaire

La circulation des monnaies mérovingiennes semble s'effectuer le long d'un axe nord-sud. Ainsi, Marseille, atelier inexistant ou presque en 570 (en raison de la circulation en Gaule des monnaies byzantines) se développa à la suite du développement de l'habitude de fondre les monnaies étrangères dans les années 570-580. A cette époque, Marseille commença à émettre des imitations de Justin II, qui furent à leur tour imitées en Frise. Il en est de même avec les monnaies de Rodez qui se répartissent en plusieurs groupes, un groupe local (Bordeaux, La Réole, Noailles, Lisle-sur-Tarn) et un groupe nordique en Belgique et au nord de la France qui confirme la circulation des monnaies vers le Nord (Frise, etc.). La carte des lieux de production des monnaies d'or (carte n° 1) montre l'importance des frappes en Gaule septentrionale.

Les frappes d'argent

Les monnaies

Les émissions monétaires en argent avaient été quasiment suspendues dans le courant du sixième siècle[26]. La circulation monétaire était donc une circulation entièrement fondée sur les espèces d'or. L'apparition des premiers deniers est bien datée par les espèces de Tours au nom de Childéric II (662-675), ainsi que par les frappes d'Orléans (670-675) et de Lyon (680-685). Le denier mérovingien était taillé à 264 à la livre (1,22 g), soit environ 7 siliques de poids. Les deniers de Pépin le Bref, dont la taille était la même que celle des Mérovingiens, pèsent entre 1,23 g et 1,13 g. Métrologiquement le denier des Mérovingiens était le 36e du sou d'or, si nous admettons une ratio de 1-12 entre l'or et l'argent. En réalité, il était l'équivalent de 1/40e du sou, compte-tenu d'une ratio plus proche de la réalité commerciale qui devait se situer vers 1-13 ou 1-14. Dès lors, le sou de taille réduit à 21 siliques (3,97 g), représentait l'équivalent de 40 deniers pesant un poids théorique compris entre 1,39 g (ratio 1-14) et 1,19 g (ratio 1-12). Les analyses de quelques monnaies mettent en évidence la bonne qualité des monnaies d'argent, qui possédaient un titre élevé. Les premiers deniers des émissions des années 673-675 étaient d'argent presque pur (99 % et 88 %). Les quelques monnaies analysées du trésor de St-Pierre-des-Etieux (c. 730-740) avaient un titre de 95 %, celles de Plassac (c. 730-740), un titre de 88 %, et celles de Savonnières (c 740-750) un titre de 91 %.

L'aloi semble avoir été de moins bonne qualité à Marseille, où les titres étaient inférieurs à 90 % et où ils chutèrent rapidement, tombant de 87 % à la fin du septième siècle à 69 % vers 710[27]. L'évolution semble avoir été la même à Paris où le titre passa de 80-90 % entre 673 et 717, puis tomba à 31 % vers 744, continuant à baisser vers le milieu du huitième siècle[28].

Aspects quantitatifs

Dans le travail de Belfort nous avons relevé 2.083 monnaies d'argent mérovingiennes, émises par 198 monétaires dans 120 ateliers d'émission. L'étude de ces séries est en partie gênée par le très gros trésor de Nice-Cimiez qui contenait un très grand nombre de monnaies de Marseille. Nous avons dans certains cas, calculé les frappes sur le total avec Marseille et sans Marseille pour donner les deux éléments. Dans ce dernier cas, le nombre total des monnaies étudiées est de 553 deniers. Le nombre de monnaies par monétaire est assez stable (de 1 à 3 monnaies) un peu plus faible que pour les émissions d'or. Le nombre de monnaies par atelier est de 3 à 7 environ, parfaitement compatible avec les chiffres obtenus dans les études des émissions de monnaies d'or. Le nombre de monétaire par atelier évolue entre 1 et 2. Tous ces paramètres mettent en évidence la parfaite cohérence de tous les indicateurs. La production monétaire mérovingienne semble avoir été très importante. La relative rareté de ces pièces s'explique en grande partie par la brièveté des émissions (de 680 à 754 au maximum) et une importante vague de refonte sous Pépin le Bref. Vraisemblablement réduites au début du huitième siècle, les émissions furent de plus en plus abondantes, tant pour remplacer les monnaies d'or que pour constituer le nouveau stock monétaire en argent. Les inventaires numériques des trésors de monnaies d'argent des Mérovingiens (Bais, Saint-Pierre-les-Etieux, Plassac, Nice-Cimiez, Nohament, Savonnières) font apparaître une multiplication des ateliers, ainsi qu'une certaine concentration des émissions dans le nord de la France. Les flans carrés de certaines monnaies sont aussi les preuves d'une production monétaire importante. Ils sont plus tardifs, du huitième siècle. Pour l'ensemble de la période on ne connaît que très peu de monnaies de même coin, preuve d'une production monétaire considérable[29].

On peut donc tenter une estimation très approximative de la production monétaire: les 2.972 monnaies d'argent recensées doivent représenter presque autant de coins. En enlevant 1.000 monnaies que nous pourrions considérer comme le nombre maximum de monnaies livrées par le seul trésor de Nice, nous aurions un chiffre approximatif de 1.972 coins, soit une production totale maximale d'environ 50 millions de monnaies sur le demi-siècle, représentant un stock monétaire de 25 millions de monnaies ou 28 tonnes d'argent monnayé environ[30].

Les frappes de bronze

Les premiers Mérovingiens émirent quelques petits cuivres, en particulier des monnaies anonymes et des monnaies de la civitas massiliensis, de Childebert (511-558), de Théodebert (534-548), de Théodebald (548-555), qui pesaient environ 0,90 g. On peut supposer que dans bien des endroits les anciennes monnaies romaines suffisaient encore aux échanges.

Les aspects locaux

Notre inventaire porte sur 331 ateliers ou lieux de frappe, 1.073 monétaires et 2.143 monnaies d'or. Un inventaire du nombre des monnaies mérovingiennes d'or découvertes par département confirme ce que les autres cartes ont mis en valeur, c'est à dire l'importance des découvertes du centre et du nord de la France[31]. Pour l'argent, nous avons relevé 61 ateliers ou lieu de frappe, 144 monétaires et 2.001 monnaies.

                                                           Monnaies d'or                                    d'argent

Département      ateliers   monétaires monnaies trouvailles         ateliers   monét. monnaies

Total                       331          1.073          2.143           361                 61           144        2.001
Ain                               3                 6                 8               2                   1               1               1
Aisne                           6               18               30               3
Allier                            2                 3                 3               3
Ardèche                       1                 1                 3                

Ardennes                     3               13               17               2
ariège                                                                                1
Aube                          11               21               56               2                   2               4               5
aude                                                                                  1                   1               1               2
Aveyron                       2               22               88               1                   1               1               2
Bas Rhin                      1                 2                 9               1
Basse Pyrénées            1                 1                 1                
Bouches du Rhône       1               10               12               6                   3             14        1.539
Calvados                      1                 1                 1               5
Cantal                          4                 6                 7               4
Charente                      5               12               19               6
Charente Maritime        2               10               11               5                   2               8               9
Cher                            3                 9                 9               4                   1               1               4

Corrèze                      15               25               37             14                   1               1               3
Côtes d'or                    7               15               19
               5
Côtes du Nord             2               14               17               1
Creuse                         6               12               14               3
Deux Sèvres                 7               17               45               2                   2               2             19
Dordogne                     7               11               16               9
Doubs                          4                 8               21               5
Drôme                         2                 2                 3               3
Eure                             2                 2                 2                
Eure et Loir                  3                 8                 7                                    1               1               1
Finistère                                                                              2
g
ard                                                                                   1
                   2               4             15
Gers                             3                 6                 6                

Gironde                        3               17               57               3                   1               2               2
Haute Garonne             2               18               30               2
Haute Loire                  4               16               29               4                   1               1             14
Haute Marne                7               27               58               2                   5             13             19
Haute Saône                2                 2                 3               5
Haute Savoie                2                 6               28               6
Haute Vienne             19               43               77             13                   2               2               2
Hautes Alpes                2                 6                 6               1                   1               1               1
hérault                                                                               1
Ille et Vilaine                3               21               27               3                   1               3               4
Indre                            2                 4                                   
Indre et Loire               2               39               79               3                   3               8             27
Isère                            8               28               39               1                   1               1             16
Jura                              1                 1                 1                
Landes                         1                 1                 2               3
Loir et Cher                 6               24               42               4
loire                                                                                  1
Loire Atlantique            3               13               28             13
Loiret                           5               22               67               6                   1               6             20
Lot                               2                 7               20               1
Lot et Garonne             1                 4                 6               2
Lozère                         4                 5                 6               1                   1               1               5
Maine et Loire              4               31               46             11                   1               1               2
Manche                        5               14               19               1
Marne                        11               18               41               6                   2               2               8
Mayenne                      4                 4                                  2                   1               1               2
Meurthe et Moselle      6               48               86               3                   1               2               2
Meuse                          5               29               55               6
Morbihan                     1                 4                 6               1
Moselle                        6               21               63             15                   1               1             25
Nièvre                          4                 8                 9               4                   1               1               1
Nord                            3                 6                 8               2
Oise                             5               18               28               7                   1               1               1
Orne                            2                 5                 7                
Pas de Calais               3                 7               11               3                   1               1               1
Puy de Dôme             13               41               75             18                   2               2             15
Rhône                          1               15               26               1                   1               2             20
Saône et Loire              6               54             194             37                   2             14             37
Sarthe                        25               39             112               3                   2               3               3
Savoie                          3               11               20             10
Seine                            5               38             102               4                   3             16           121
Seine et Marne             9               22               25               4                   1               1               5
Seine et Oise                9               16               47               3
Seine Maritime             2                 4                 4               7
Somme                        1                 7               12               6
Tarn                             3                 7               11               6
tarn et Garonne                                                                  3
Vaucluse                      1                 1                 2               3                   1               1               1
Vendée                        2               17               32             12
Vienne                         5               18               23               9                   2             15             42
Vosges                         1                 3                 3               3
Yonne                          3                 8               10               5                   4               4               5

Les trésors mérovingiens

Nous ne donnons pas une liste exhaustive des trésors mérovingiens, mais la liste des plus significatifs. Les trésors de monnaies du sixième siècle se caractérisent par la présence simultanée de monnaies de Byzance et de monnaies d'or locales. Cette arrivée des monnaies byzantine semble s'être arrêtée vers les années 580-590. Les trésors du septième siècle se caractérisent par une disparition des monnaies byzantines. Il semble, sauf exception, que le développement des ateliers monétaires locaux dans les années 580-590 ait eu pour conséquence de faciliter la refonte des monnaies anciennes ou des monnaies étrangères. Cette disparition fut irrémédiable, sauf dans le cas du trésor de Bordeaux où quelques monnaies wisigothiques voisinaient les monnaies des ateliers mérovingiens. Les trésors du huitième siècle présentent des monnaies d'argent, sauf cas de circulation de monnaies d'or résiduelles. Ces monnaies d'argent, frappées après 680 environ, renouvelèrent le stock monétaire et remplacèrent les monnaies d'or plus anciennes.

Date                   trésor                                                               or                              argent.

                                                                                       local               Byzantin.

520                  Houdain                                                       x                      x

527-60             Frickingen                                                    x                      x

550                  Alise-Sainte-Reine                                       x                      x

570                  Var                                                              x                      x

570                  Viviers                                                         x                      x

570-575           Velsen                                                         x                      x

580                  Monneren                                                    x                      x

590                  Munnigen                                                     x                      x

602                  Escharen                                                      x                      x

620                  Orléans                                                        x

620                  Sarre                                                           x

625                  Sutton Hoo                                                  x

625                  Wieuvard                                                     x

630                  Nietap                                                         x

635                  Saint-Aubin                                                 x

640                  Buis                                                             x

640-641           Chissey-en-Morvan                                     x

640                  Dronrijp                                                       x

660                  Lucy                                                            x

670                  Montréal-du-Gers                                        x

670                  Crondal                                                       x

700-705           Bordeaux                                                     x

700                  Pays-Bas                                                     x                                              x

730-740           St-Pierre                                                                                                      x

730-740           Plassac                                                                                                        x

730-740           Nohament                                                                                                    x

740-750           Savonnières                                                                                                 x

740-750           Nice-Cimiez                                                                                                x

740-750           Bais                                                                                                             x

481, trésor de la tombe de Chilpéric: Sur plus de 100 monnaies d'or: Théodose II: 2 sous; Valentinien III: 2 sous; Marcien: 8 sous; Léon: 58 sous; Népos: 1 sou; Zénon: 15 sous; Basiliscus-Marc: 2 sous; Zénon ou Léon: 1 sou; Inconnus: 11 sous environ. Sur 200 monnaies d'argent: République Romaine: 1 denier; Néron: 1 denier; Trajan: 2 deniers; Hadrien: 5 deniers; Antonin le Pieux: 9 deniers; Faustine: 1 denier; Marc-Aurèle: 7 deniers; Faustine II: 3 deniers; Lucius Verus: 6 deniers; Commode: 2 deniers; Julia Domna: 1 denier; Caracalla: 1 denier; Constance II: 1 silique. Dumas, F., s.d., Le tombeau de Chilpéric, s.l.

520, Houdain-lès-Bavai: 7 monnaies d'or: Constantin III (Trèves); Marcien (Constantinople); Anthème (Rome); Zénon (Milan); Basilisque (Constantinople); 2 Anastase (francs). Gricourt, J., 1959-1960, "Trésor du VIe siècle de Houdain-lès-Bavai (Nord)", RN, p. 131-152.

527-560, Frickingen (Souabe): Les monnaies les plus récentes sont 14 sous et 6 tremisses de Justinien. Sixt, G., 1897, "Münzfund von Frickingen O. A. Nereshein", Fundberichte aus Schwaben..., V, p. 49-50. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

550, Alise-Sainte-Reine: monnaies impériales: Théodose II; Valentinien III; 2 sous de Léon; Zénon; sou d'Anastase. Imitation du cinquième siècle: 1 sou. Ostrogoths: 1 tremis d'Anastase; 1 tremis de Justin; 2 tremisses de Justinien. Monnaies burgondes sans monogramme royal: 5 tremisses d'Anastase. Monnaies burgondes avec monogramme royal: 1 tremis de Justin avec G; 3 tremisses de Justinien avec G; 3 tremisses de Justin avec MAR; 7 tremisses de Justinien avec MAR. Monnaies wisigothes: 19 tremisses d'Anastase, Justin et Justinien. Monnaies franques: 6 sous d'Anastase; 12 tremisses d'Anastase; 1 tremis de Justin; 4 tremisses illisibles; 16 tremisses imitant les monnaies burgondes; 4 tremisses de Thierry I; 2 sous de Théodebert I; 7 tremisses de Théodebert I; 2 tremisses de type wisigoth frappés sous Thierry I; 3 tremisses francs "à la boucle perdue". Monnaies illisibles: 5 tremisses. Lafaurie, J., 1983, "Trésor de monnaies du VIe siècle découvert à Alise-Sainte-Reine en 1804", RN, p. 101-138.

570, trésor du Var: 9 sous de Justinien, 1 de Justin II, 17 sous ostrogoths (Anastase/Théodoric; Justin I, Théodoric/Athalaric; Justinien/Athalaric), 3 sous francs (Anastase/Clovis), 1 sou wisigoth (Justinien). Lafaurie, J., 1958, "Le trésor du Var", BSFN, p. 188-189. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210. Lafaurie, J., Morrisson, C., 1987, "La pénétration des monnaies byzantines en Gaule mérovingienne et visigothique du VIe au VIIIe siècle", RN, 29, p. 38-98.

570, Viviers: 40 sous avant Anastase; 50 sous d'Anastase; 9 de Justinien I; 3 de Justin II; 2 ostrogoths (2 Anastase, 1 Justinien); 3 francs (2 Anastase, 1 Justin I); 4 wisigoths (Anastase, Justin I, Justinien I). Lafaurie, J., Morrisson, C., 1987, "La pénétration des monnaies byzantines en Gaule mérovingienne et visigothique du VIe au VIIIe siècle", RN, 29, p. 38-98.

570-575, Velsen, Hollande: 1 sou de Justinien I de Constantinople, 3 autres imités, tremis à la boucle perdue, tremis de Nantes, tremis wisigothique. P.O. Van Der Chlis, De munten der Frankische-Nederlandsche, Haarlem, 1896. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

580, Monneren (Moselle): 2 sous de la région du Danube imités de Justinien I, beaucoup de triens et sous imités dans la région rhénane. Reinhart, W., 1939, "Der Fund von Ste Marguerite bei Monneren", Deutsches Jahrbuch für Numismatik, 2, p. 50-53. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

580, Saint-Martin de Canterbury (Kent): 6 à 7 monnaies avec bélières, solidus gaulois, tremisses de Justin II émis en Italie, Frise, Nord de la Gaule, Saint-Bertrand de Comminges, Agen, Oloron ?, solidus de Canterbury. Ph. Grierson, "The Canterbury (Saint-Martin's) Hoard of Frankish and Anglo-Saxon coin-ornaments", British Numismatic Journal, 27, 1953, p. 39-51. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

590, Gemmertingen (Hohenzollern): 3 tremisses lombards. Werner, J., 1935, Münzdatierte Austrasische Grabfunde, Berlin, 1935. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

590, Munningen (Bavière-Souabe): Sou de Tibère Constantin de Constantinople, sous de Justinien I et de Justin II imités dans les régions danubiennes, 6 tremisses francs gaulois 1 tremis de style wisigothique. Chan, J., 1930, "Ein Goldmünzenfund des frühen 7. Jahrunderts aus dem Grabfeld von Munningen", Germania, 14, p. 161-165. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

590-610, Sibertwold (Kent): 2 tremisses de Marsal et de Verdun. B. Faussett, Inventorium sepulchrale, Londres, 1856, p. 131. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

Sixième siècle, Riaz: Emissions du sixième siècle imitées de types officiels. Chute des poids des monnaies lombardes après la prise de Ravenne par les Lombards à la fin du règne de Justin II. Martin, C., 1980, "Le trésor de Riaz, monnaies d'argent du VIe siècle", Mélanges de numismatique d'archéologie et d'histoire offerts à Jean Lafaurie, p. 231-237.

602, Escharen: Un sou de Zénon, Constantinople; sou de Justin I, Constantinople; sou de Justinien I, Constantinople; 2 sous de Maurice Tibère, Constantinople. Imitations gauloises: sou d'Anastase. Imitations du Midi de la France; tremis de Justin II, Sisteron; tremis de Justin II, Uzès; sou, Maurice Tibère, Viviers; sou, Maurice Tibère, Arles; tremis, Maurice Tibère, Marseille. Ateliers rhénans: 6 tremisses de Cologne; 6 tremisses de Bonn; 2 sous de Magnia Vico de Nimègue; 5 tremisses de Magnia Vico de Nimègue; 1 sou de Tiel; 4 tremisses de Tiel; 2 tremisses de la région rhénane. Ateliers mosans; tremis de Huy; 2 tremisses de Maastricht. Ateliers frisons: 19 tremisses. Ateliers mérovingiens (tremisses): Amiens; Airon-Notre-Dame; 2 Orléans; Sion; Thiverzay. Enfoui vers 600. Composé de monnaies majoritairement frappées dans les 35 années avant l'enfouissement. Tous les solidi sont de poids lourd. Par contre les sous d'Arles et de Viviers sont de poids léger (21 siliques: 3.98 g). L'étalon lourd est utilisé sous les règnes de Clotaire II et de Dagobert I, ces monnaies se trouvent dans toute la Gaule mérovingienne sauf la vallée du Rhône. Le passage à l'étalon léger semble s'être fait vers 630, lorsque le triens est passé de 1.51 à c. 1.23 g. Les monnaies de Nimègue et de Frise imitent celles de Marseille et d'Arles. Escharen Kent redate le trésor des environs de 630. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210. Lafaurie, J., 1958, "Le trésor du Var", BSFN, p. 188-189. Kent, J.P.C., 1967, "Problems Of Chronology In The Seventh Century Merovingian Coinage", Cunobelin, 13, p. 24-30.

620, Orléans: M. Prou, "Notes sur quelques monnaies mérovingiennes", Gazette numismatique française, I, 1897, p. 413-422. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

620, Sarre (Kent): 2 sous de Maurice Tibère de Marseille et d'Arles, un sou d'Héraclius de Marseille et un sou de Clotaire II de Marseille. De Salis, NC, 1861, p. 58-59. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

625, Sutton Hoo (Grande-Bretagne): 40 monnaies d'or mérovingiennes avec 2 lingots d'or et orfèvrerie: 3 imitations de Maurice Tibère (Arles et Viviers); Andernach, Angers, Chambly, Châtre, Dinant, Gévaudan, Huy, Laon, Marseille, Metz, Montignac, Mouzon, Paris, Rodez, Sens, Sion, Saint-Etienne de Bordeaux, Trémouille, Troyes, Usson, Uzès, Valence. Thompson, J.D.A., 1956, Inventory of British Coin Hoards, A.D. 600-1500, Londres, n° 347. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210. Gordus, A. A., 1972, "Streak Analyses, Analyses of the Sutton Hoo Gold Coins, Analyses of Merovingian Coins in the British Museum", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 93-107. Kent, J.P.C, 1975, "Catalogue of the Sutton Hoo Coins, Blanks and Billets", In Rupert Bruce-Mitford, ed., The Sutton Hoo Ship Burial. Vol. I. London, 607-47. Rigold, S.E, 1975, "The Sutton Hoo Coins in the Light of the Contemporary Background of Coinage in England", In Rupert Bruce-Mitford, ed. The Sutton Hoo Ship Burial. Vol. I. London, p. 653-77.

625, Wieuverd: Clotaire I 558-562: 9.71 g (monté), 3.99; 4.03; 3.99; 3.87. Clotaire II 585-628: 4.09; 4.05; 4.00; 4.04; tiers: 1.28; 1.31. Sisebut 612-620: Hispalis 1.66. Anastase 1 sou; Justin I 1 sou; 1 tiers; Justinien I, un aureus, 2 sous 1 sou d'imitation. Justin II 566-578: 1 sou imité. Tibère Constantin 574-582 1 sou AR/COMOB. Phocas 602-610 2 aureus. Héraclius et Héraclius Constantin 630-640 3 sous réduit XXX/BO.O. 10 médaillons et objets divers, 37 pièces soit 220 g d'or. Janssen, L.J.F., "Der Merowingische Goldsmick aus Wieuverd", Jahrbüch des Vereins von Alterthumsfreunden, 43, 1867, p. 51-91. Dirks, J., 1867, "Trésor de Wieuwerd, ornements et monnaies mérovingiennes et byzantines en or", RBN, p. 149-163. Dirks, J., "Trésor de Wieuverd, ornements et monnaies byzantines en or", RBN, 1867, p. 149-163. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

630-635, Nietap (Frise): Monnaies d'Orient, de la vallée du Rhône, de la Saône, et de la Meuse, beaucoup de monnaies locales (tremis de Maurice Tibère de Viviers. P.C.J.A. Boeles, "Merovingische munten van het type Dronrijp en de vondst van Nietap", Een kwart eeuw Oudheidkundig Bodemonderzoek in Nederland, Meppel, 1947, p. 369-384. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

635, Saint Aubin (Meuse): Tremis de Dagobert I, tremis de Dagobert de Châlon, tremis de Caribert II de Banassac... L. Maxe-Werly, "Trouvaille de Saint-Aubin", RN, 1890, p. 12-53. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

640, Buis: Attribution au trésor de Buis d'un sou imité par les arabes dont la présence dans le trésor de Buis est refusée par Grierson et Miles 1967. Lafaurie, J., 1959, "Trois nouvelles pièces de la trouvailles de Buis, (Com. Chissey-en-Morvan, Saône et Loire)", BSFN, p. 295-297. Miles, G. C., 1967, "The Earliest Arab Gold Coinage", American Numismatic Society, Notes and Monographs, 13, p. 205-229.

640-641, Chissey-en-Morvan: 76 monnaies tremisses et 1 solidus: Lyon (Rhône) (3 ex.); Autun (Saône et Loire) (5 ex.); Alise-Sainte-Reine (Côte d'or) (1 ex.); Langres (Haute Marne) (1 ex.); Bourbonne-les-Bains (Haute Marne) (1 ex.); Dijon (Cote d'Or) (1 ex.); Châlons-sur-Saône (Saône et Loire) (11 ex.); Mâcon (Saône et Loire) (2 ex.); Troyes (Aube) (6 ex.); Vix-Mont-Lassois (Côte d'Or) (2 ex.); Varennes-en-Gâtinais (Loiret) (1 ex.); Pierrefitte (loir et Cher) (1 ex.); Sandillon-Soulas (Loiret) (1 ex.); Crécy-en-Brie (Seine et Marne) (1 ex.); Chaumuzy (Marne) (1 ex.); Trèves (1 ex.); Carignan-Yvois (Ardennes) (1 ex.); Lezey (Moselle) (1 ex.); Toul (Meurthe et Moselle) (1 ex.); Grand (Vosges) (1 ex.); Maastricht (Pays-Bas) (1 ex.); Besançon (Doubs) (2 ex.); Lausanne (Suisse) (1 ex.); Moutiers-Tarentaise (Savoie) (8 ex.); Vienne (Isère) (1 ex.); Bourgoin (Isère) (1 ex.); Avignon (Vaucluse) (1 ex.); Vénasque (Vaucluse) (1 ex.); Marseille (Bouches-du-Rhône) (2 ex.); Aoste (Italie) (1 ex.); Saint-Jean de Maurienne (Savoie) (1 ex.); Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) (2 ex.); Saint-Paulien (Haute-Loire) (1 ex.); Moutiers-Vrillé (Deux Sèvres) (1 ex.); Uzès (Gard) (2 ex.); Indéterminés (5 ex.); Solidus de Damas ou Antioche (1 ex. Phocas). Lafaurie, J., 1977, "Nouvelles recherches sur le trésor de Chissey-en-Morvan (Saône et Loire) l.d. Buis", BSFN, p. 211-216.

640-645, Dronrijp (Frise): 5 objets en or (20; 21.5; 21.5; 12; 6 grammes); 1 lingot en or (45 grammes); 30 monnaies d'or: Maastricht (1.19 ex.); Orléans (1.17 ex.); Huy (1.27; 1.26 ex.); Riom (1.19 ex.); Auvergne (1.29 ex.); Mayence (1.24; 1.25 ex.); imitations de monnaies de Marseille ? (1.22; 1.25; 1.11; 1.21; 1.24; 1.24; 1.25; 1.16; 1.22; 1.22; 1.17; 1.11; 1.17; 1.28); imitations (1.26; 1.26; 1.24; 1.13; 1.30; 1.24). J. Dirks, "La trouvaille de Dronrijp en Frise", RBN, 1887, p. 91-107, 430. Lafaurie, J., 1959-1960, "Le trésor d'Escharen (Pays-Bas)", RN, p. 153-210.

650, Lucy (Seine-Maritime); 1 tremis Bordeaux ; 1 tremis de Gannat (Allier) vers 650; 1 tremis de Tours; 1 tremis de Draveil (Seine et Oise), vers 620; 1 tremis indéterminé. Lafaurie, J., 1960, "Le trésor mérovingien de Lucy (Seine-Maritime)", BSFN, p. 357-359.

670, Montréal-du-Gers: émissions locales entre Loire et Garonne: Bordeaux, Toulouse, Foix, Banassac -2 ex.-, Rodez -3 ex-, Grèzes, Saintes, Billom, Darnac, Brion, Ballan, Veuves, Blois, Arinthold. Labrousse, M., Lafaurie, J., 1987, "Trésor de monnaies mérovingiennes du VIIe siècle trouvé à Montréal (Gers) lors des fouilles de la villa de Séviac (résumé)", BSFN, p. 222-227.

670, Crondall (G.-B.): Ensemble de 101 monnaies d'or: 18 mérovingiennes (imitation de Phocas, Amiens, Châlons-sur-Marne, Marsal, Meuvy, Metz -3 ex.-, Pfalzel, Quentovic -4 ex.-, Rodez, indéterminées -4 ex.-), 4 de Frise, 19 copies anglo-mérovingiennes, 52 anglo-saxonnes. Thompson, J.D.A., 1956, Inventory of British Coin Hoards, A.D. 600-1500, Londres, n° 106.

700-705, Bordeaux: Autun (Saône et Loire) (1); Chalon (Saône et Loire) (1); Rouen (Seine-Maritime) (7); Avranches (Manche) (2); Séez (Orne) (1); Tours (Indre et Loire) (1); Le Mans (Sarthe) (2); Angers (Maine et Loire) (2); Orléans (Loiret) (1); Paris (Seine) (3); Marseille (Bouches-du-Rhône) (4); Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) (1); Brioude (Haute-Loire) (1); Rodez (Aveyron) (7); Cahors (Lot) (10); Limoges (Haute-Vienne) (3); Ferruciaco Saint-Maurin (Lot et Garonne) (1); Neuvic (Corrèze) (1); Ussel (Corrèze) (1); Sardent (Creuse) (1); Vallière (Creuse) (1); Banassac (Lozère) (26); Bordeaux (Gironde) (40); Agen (Lot et Garonne) (1); Poitiers (Vienne) (3); Usson (Vienne) (1); Melle (Deux Sèvres) (1); Le Port-Saint-Père (Loire-Atlantique) (2); Comminges (Haute-Garonne) (1); Bazas (Gironde) (1); Auch (Gers) (1); Toulouse (Haute-Garonne) (1); Foix (Ariège) (1); Ampliaco Anlhiac (Dordogne) (1); Missiaco (1); Racio Domini (1); Baudulfo monet (1). Monnaies wisigothiques: Léovigild (573-586) (Tolède 1 ex); Réccarède (586-601) (Tolède 1 ex.) (Séville 1 ex.) (Cordoue 2 ex.) (Grenade 1 ex.) (Pinza 1 ex.); Svinthila (621-631) (Merida 1 ex.); Reccesvinthe (653-672) (Tolède 2 ex.) (Merida 2 ex.) (Séville 1 ex.); Ervige (680-687) (Saragosse 1 ex.) (Tolède 1 ex.); Egica (687-702) (Tarragone 1 ex.); Egica-Wittiza (698-702) (Saragosse 1 ex.) (Narbonne 1 ex.). Les monnaies des Wisigoths s'achèvent vers 700-705, mais les monnaies mérovingiennes ne dépassent pas les années 675. Lafaurie penche pour un trésor constitué vers 680 auquel auraient été rajoutées des monnaies wisigothes. Le Gentilhomme, P., 1936, "Trouvaille de monnaies d'or des Mérovingiens et des Wisigoths faite à Bordeaux en 1803", RN, p. 87-133. Le Gentilhomme, P., 1937, "Documentation sur les trouvailles monétaires", B. of the international Committee of Historical Sciences, 9, p. 475-477. Lafaurie, J., 1952, "A propos de la trouvaille de Bordeaux", RN, p. 229-235. Lafaurie, J., 1963, "La monnaie bordelaise du Haut Moyen Age", Bordeaux pendant le Moyen Age, Ch. Higounet, Bordeaux, p. 295-325.

700, Pays-Bas: monnaies d'or: Banassac (1 ex.), Ind (1 ex.), Huy (1 ex.), Maastricht (14 ex.), Dorestad (63 ex.), Frise (5 ex.), Mayence (16 ex.). Deniers: Metz (1 ex.); sceattas 144 ex. Problème de l'enfouissement composite: 2 trésors mélangés ou révision des dates ? Pol, A., 1989, "Un nouveau trésor mérovingien aux Pays-Bas", BSFN, p. 698-702.

730-740, Saint-Pierre-Les-Etieux (Cher): Chalon-sur-Saône (8 ex.), Rouen (2 ex.), Région de Rouen (3 ex.), Tours (1 ex.), Le Mans (1 ex.), Région du Mans (1 ex.), Blois (1 ex.), Orléans (1 ex.), Vienne-en-Val (1 ex.), Paris (7 ex.), Palatines (2 ex.), Ecole palatine (1 ex.), Saint-Denis (1 ex.), Decize (Nièvre) (1 ex.), Bourges (4 ex.), Eglise de Bourges (1 ex.), Cesset (Allier) (1 ex.), Mehun-sur-Yèvre (Cher) (1 ex.), Vouzeron (Cher) (1 ex.), Gournay (Indre) (3 ex.), Région de Bourges (10 ex.), Clermont-Fd (1 ex.), Limoges (1 ex.), Agen (1 ex.), Banassac (3 ex.), Poitiers (3 ex.), Région de Poitiers (3 ex.), Metz (4 ex.), Marseille (3 ex.), Marseille ? (5 ex.), Indéterminés (17 ex.), Sceattas (11 ex.). 65 monnaies mérovingiennes pesées: 1.19 g ; 6 sceattas: 1.21 g. Lafaurie, J., 1969, "Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles: les trésors de Saint-Pierre-les-Etieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohament (Puy de Dôme)", RN, 11, p. 98-219.

730-740, Plassac (Gironde): Chalon-sur-Saône (1 ex.), Rouen (9 ex.), Région de Rouen (6 ex.), Tours (1 ex.), Tours, Saint-Martin (2 ex.), Tours, indéterminé (4 ex.), Le Mans (4 ex.), Jublains (1 ex.), Rennes (2 ex.), Angers (2 ex.), Orléans (1 ex.), Troyes (1 ex.), Paris (3 ex.), Région de Paris (8 ex.), Palatines (3 ex.), Palatines ? (2 ex.), Bourges (1 ex.), Région de Bourges (1 ex.), Jailly (Nièvre) (1 ex.), Indéterminés rég. Bourges (18 ex.), Clermont-fd (2 ex.), Neuvic d'Ussel (Corrèze) (2 ex.), Région de Corrèze (2 ex.), Bordeaux (3 ex.), Poitiers (24 ex.), Eglise de Poitiers (16 ex.), Saint-Maixent (1 ex.), Metz (2 ex.), Indéterminés (54 ex.). 67 monnaies mérovingiennes pesées: 1.17 g. Trésor de Plassac monnaies du centre de la France. Le trésor de Plassac contenait une plaque d'or et 4 lingots d'argent. Lafaurie, J., 1969, "Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles: les trésors de Saint-Pierre-les-Etieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohament (Puy de Dôme)", RN, 11, p. 98-219. Prou, M., Bougenot, S., 1907, "Catalogue des deniers mérovingiens de la trouvaille de Bais", Revue Numismatique, 11, p. 184-228, 362-396, 481-514 (réimpression J. Lafaurie, 1981, p. 3).

730-740, Nohament (Puy de Dôme): Chalon-sur-Saône (7 ex.), Paris (2 ex.), Marseille (5 ex.), Clermont-Ferrand (2 ex.), Indéterminés (3 ex.), Sceattas (8 ex.). 6 monnaies mérovingiennes pesées: 1.14 g. Lafaurie, J., 1969, "Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles: les trésors de Saint-Pierre-les-Etieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohament (Puy de Dôme)", RN, 11, p. 98-219.

740-750, Savonnières (Indre et Loire): Trésor de 39 deniers dont 30 monnaies de Saint-Martin, 2 de Chinon-Chateaudun, 4 de Savonnières et 3 indéterminées. Poids moyen: 1.00 g pour 16 ex. pesés. Enfouissement entre 740 et 750. Lafaurie, J., 1963, "Trésor de deniers mérovingiens trouvé à Savonnières (Indre et Loire)", RN, 5, p. 65-81.

740-750, Nice-Cimiez: les monnaies d'argent que l'on retrouve dans le trésor de Nice-Cimiez ont été émises à Marseille par les patrices. Liste des patrices de Marseille et nombre de monnaies du trésor de Cimiez: Hector, av 675 (aucune), Rocco, av 680 (aucune), Bonitus, 681-690/1 (aucune), Agnorius, 681-690/1 (aucune), Austrebert, ? (77 ex.), Nemfidius, v 700 (1.187 ex.), Antenor, v 711-4 (107 ex.), Metranus, v 711-4 (- ex.), Mauronte, ? (20 ex.), Abbo, 726-735 (4 ex.), Charles Martel, ? (7 ex.). Lafaurie, J., 1969, "Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles: les trésors de Saint-Pierre-les-Etieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohament (Puy de Dôme)", RN, 11, p. 98-219.

740-750, Bais (Ille et Villaine): Amboise (Indre et Loire) (1 ex.), Angers (Maine et Loire) (1 ex.), Autun (Saône et Loire) (2 ex.), Banassac (Lozère) (1 ex.), Bayeux (Calvados) (1 ex.), Blois (Loir et Cher) (2 ex.), Bourges (Cher) 21 ex.), région de Bourges (Cher) (26 ex.), Brioude (Haute Loire) (2 ex.), Chalon-sur-Saône (Saône et Loire) (7 ex.), Chartres (Eure et Loire) (1 ex.), Château Thierry (Aisne) (1 ex.), Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) (1 ex.), région de Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) (2 ex.), Genillé (Indre et Loire) (2 ex.), Jublains (Mayenne) (3 ex.), Lassay (Mayenne) (1 ex.), Limoges (Haute Vienne) (6 ex.), Le Mans (Sarthe) (6 ex.), Marseille (Bouches du Rhône) (10 ex.), Meaux (Seine et Marne) (2 ex.), Melle (Deux Sèvres) (1 ex.), Metz (Moselle) (1 ex.), Neuvic d'Ussel (Corrèze) (1 ex.), Orléans (Loiret) (12 ex.), Le Palais (3 ex.), Paris (7 ex.), région de Paris (15 ex.), Pernay (Indre et Loire) (1 ex.), Poitiers (Vienne) (87 ex.), région de Poitiers (Vienne) (6 ex.), Rennes (Ille et Vilaine) (13 ex.), Rezay (Cher) (1 ex.), Rouen (Seine Maritime) (24 ex.), Saint-Denis (Seine Saint Denis) (12 ex.), Saint Jouin de Marnes (Deux Sèvres) (1 ex.), Saint Même le Tenu (Deux Sèvres) (1 ex.), Saviny sur Braye (Loir et Cher) (1 ex.), Senlis (Oise) (1 ex.), Sens (Yone) (8 ex.), Soissons (Aisne) (1 ex.), Tours (Indre et Loire) (9 ex.), Troyes (Aube) (1 ex.), Usateco (1 ex.), Vendoeuvres (Indre) (1 ex.), indéterminés (67 ex.), sceattas (31 ex.), divers (17 ex.). Prou, M., Bougenot, S., 1907, "Catalogue des deniers mérovingiens de la trouvaille de Bais", Revue Numismatique, 11, p. 184-228, 362-396, 481-514 (réimpression J. Lafaurie, 1981).


 

 

CARTES

Carte n°1: répartition géographique des monétaires (frappes d'or)

La carte des départements où ont été localisés plus de 10 monétaires met en évidence une concentration des frappes dans la Gaule septentrionale. Seules les grandes villes méridionales (Bordeaux, Toulouse, Marseille ou les cités de Lozère - Banassac -), ont émis en assez grande quantité. On peut envisager d'y voir la preuve du maintien des traditions urbaines de l'époque romaine.

Carte n° 2:  répartition géographique des monétaires (frappes d'argent).

La carte des départements où ont été localisés plus de 10 monétaires met en évidence la concentration des frappes dans quelques centres. Dans la plupart des départements, les centres émetteurs peuvent être mis en relation avec des lieux de culte.


 

 

BIBLIOGRAPHIE

Cette liste ne constitue pas une bibliographie complète des ouvrages consultés pour la rédaction de ce travail. Elle récapitule les principaux ouvrages et articles. D'autres études sont mentionnées dans les compléments.

 

Barral I Altet, X., 1976, La circulation des monnaies suèves et visigotiques, contribution à l'histoire économique du royaume visigot, Munich.

Belfort, A. de., 1892-1895, Description générale des monnaies mérovingiennes, 5 vols. Paris.

Blanchet, A., Dieudonné, A., 1912, Manuel de numismatique française, I, Monnaies frappées en Gaule depuis les origines jusqu'à Hugues Capet, Paris.

Coleman, R.F., Wilson, A., 1972, "Activation Analysis of Merovingian Gold Coins", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 88-92.

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Table des matières

 

 TOC \o "1-3" \h \z \u Préliminaire.. PAGEREF _Toc163795242 \h 1

Concepts. PAGEREF _Toc163795243 \h 2

Les premières frappes.. PAGEREF _Toc163795244 \h 4

Les frappes des Francs. PAGEREF _Toc163795245 \h 4

Les frappes des Burgondes. PAGEREF _Toc163795246 \h 4

Les frappes mérovingiennes.. PAGEREF _Toc163795247 \h 5

Le système monétaire. PAGEREF _Toc163795248 \h 5

Les ateliers. PAGEREF _Toc163795249 \h 5

Les monétaires. PAGEREF _Toc163795250 \h 6

Les frappes d'or. PAGEREF _Toc163795251 \h 7

Chronologie. PAGEREF _Toc163795252 \h 7

Métrologie. PAGEREF _Toc163795253 \h 7

Aspects quantitatifs. PAGEREF _Toc163795254 \h 9

Les émissions des cités. PAGEREF _Toc163795255 \h 10

Circulation monétaire. PAGEREF _Toc163795256 \h 12

Les frappes d'argent PAGEREF _Toc163795257 \h 12

Les monnaies. PAGEREF _Toc163795258 \h 12

Aspects quantitatifs. PAGEREF _Toc163795259 \h 13

Les frappes de bronze. PAGEREF _Toc163795260 \h 13

Les aspects locaux. PAGEREF _Toc163795261 \h 14

Les trésors mérovingiens.. PAGEREF _Toc163795262 \h 16

CARTES.. PAGEREF _Toc163795263 \h 23

BIBLIOGRAPHIE.. PAGEREF _Toc163795264 \h 25

Table des matières.. PAGEREF _Toc163795265 \h 27

 


 

[1] Grierson, Ph., Blackburn, M., 1986, Medieval European Coinage, I, The Early Middle Ages (5th-10th Centuries), Cambridge.

[2] Stahl, A., 1994, Mérovingiens et royaumes barbares, Fonds Bourgey, Paris.

[3] Depeyrot, G., 1993, Le numéraire carolingien, Corpus des monnaies, Paris.

[4] Depeyrot, G., 1994, Richesse et société chez les Mérovingiens et Carolingiens, Paris.

[5] Je renvoie à l'introduction du Numéraire carolingien (voir supra).

[6] Voir page XLI: "Dagobert I... retint sous son sceptre toute la monarchie".

[7] Sur les conséquences de ces postulats en numismatique carolingienne, voir Depeyrot, G., 1993, Le numéraire carolingien, corpus des monnaies, Paris, en particulier l'introduction.

[8] Voir page LI: "Puisque les barbares ont emprunté à l'empire romain leur organisation". Plusieurs années après la publication du catalogue, Prou utilisera la même sorte de catalogue pour la trouvaille de Bais.

[9] Voir page CV-CVI: "La Gaule exportait peu... L'or gaulois fut donc rapidement drainé".

[10] Plusieurs décennies après cette théorie sera plus développée et étayée par H. Pirenne (mais toujours sans preuves). Voir à ce sujet Richesse et société.

[11] Sur ce thème historiographique voir Depeyrot, G., "The Disappearance of Gold From the Later Roman Empire and the Myth of the Seductive Orient", Money, Coins, and Commerce: essays in the Monetary History of Asia and Europe (from Antiquity to Modern Times), Proceedings of the "4th and 5th International Monetary History Conferences" organized in june 1987 at the Keio University at Tokyo by Professor Akira Hayami and in April 1989 at the Dehli School of Economics of the University of Delhi at New Dehli by Professor Om Prakash, Leuven, 1991, p. 491-502 résumé dans "La disparition de l'or du Bas-Empire et le mythe de l'Orient corrupteur", Cahiers numismatiques, 119, mars 1994, p. 19-24.

[12] Ce débat a été récemment repris lors de la publication de l'ouvrage de J. Durliat, 1990, Les finances publiques de Dioclétien aux Carolingiens (284-889), Sigmaringen, et analysé lors du compte-rendu de cet ouvrage par C. Wickham, 1993, "La chute de Rome n'aura pas lieu", Le Moyen Age, 99, 1, p. 107-126.

[13] Cette obsession de l'Etat de ces numismates du dix-neuvième siècle apparaît lors de l'affaire Dreyfus. En décembre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné sur la base d'un document fabriqué par le colonel Dreyfus. L'affaire est l'occasion de débordements antisémites et militaires largement inspirés et relayés par l'extrême droite monarchiste et autoritaire. Le 13 janvier 1898, Emile Zola publie son "J'accuse" et en juillet 1906 Dreyfus est réhabilité.

[14] Stahl, A., 1982, The Merovingian Coinage of the Region of Metz, Louvain-la-Neuve

[15] Grierson, Ph., Blackburn, M., 1986, Medieval European Coinage, I, The Early Middle Ages (5th-10th Centuries), Cambridge.

[16] Stahl, A., 1994, Mérovingiens et royaumes barbares, Fonds Bourgey, Paris.

[17] Geiger, H.-U., 1979, "Die Merowingischen Münzen in der Schweiz", Revue Suisse de Numismatique, 58, p. 83-178. Oddy, W.A., 1980, "The Moneta Genavensis of the Lex Burgundiorum", Revue Numismatique, 1980, p. 131-137.

[18] Depeyrot G., 1992, "Le système monétaire de Dioclétien à la fin de l'Empire romain", Revue Belge de numismatique, p. 33-106.

[19] L'augmentation du nombre des ateliers est un indice de la moindre circulation physique des espèces. De façon générale, plus la diffusion monétaire est importante, moins les ateliers sont nombreux.

[20] Depeyrot, G., 1994, Richesse et société chez les Mérovingiens et Carolingiens, Paris.

[21] Le tableau a été composé à partir des résultats des analyses publiées par MEC, p. 129-132. Emissions monétaires de Genève, de Lausanne, d'Avenche, de Windisch, de Saint-Maurice-d'Agaume, de Sitten. Geiger, H.-U., 1979, "Die Merowingischen Münzen in der Schweiz", Revue Suisse de Numismatique, 58, p. 83-178. Stahl, A.M., Oddy, W.A., "The Date of the Sutton Hoo Coins", Sutton Hoo: Fifty Years After, R. Farrell, C. Neuman de Vegvar ed., American Early Medieval Studies 2, 1992, p. 129-147.

[22] Kent, J.P.C., 1972, "Gold Standards of the Merovingian Coinage, A.D. 580-700", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 69-74. Coleman, R.F., Wilson, A., 1972, " Activation Analysis of Merovingian Gold Coins", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 88-92. Gordus, A.A., 1972, "Streak Analyses, Analyses of the Sutton Hoo Gold Coins, Analyses of Merovingian Coins in the British Museum", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 93-107. Oddy, W.A., 1972, "The Analysis of Four Hoards of Merovingian Gold Coins", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 111-125. Lafaurie, J., 1977, "Eligius monetarius", Revue numismatique, 19, p. 111-151.

[23] Lafaurie, J., 1961, "Les routes commerciales indiquées par les trésors et trouvailles monétaires mérovingiens", Moneta e scambi nell'alto medioevo, VIII Settimane de studio del centre italiano di studi sull'alto medioevo, 21-27 avril 1960, Spolète, 1961, p. 231-278.

[24] Kent, J.P.C., 1972, "Gold Standards of the Merovingian Coinage, A.D. 580-700", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 69-74. Coleman, R.F., Wilson, A., 1972, " Activation Analysis of Merovingian Gold Coins", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 88-92. Gordus, A.A., 1972, "Streak Analyses, Analyses of the Sutton Hoo Gold Coins, Analyses of Merovingian Coins in the British Museum", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 93-107. Oddy, W.A., 1972, "The Analysis of Four Hoards of Merovingian Gold Coins", Methods of Chemical and Metallurgical Investigation of Ancient Coinage, a Symposium held by the Royal Numismatic Society at Burlington House, London, 9-11 december 1970, E.T. Hall, D.M. Metcalf, p. 111-125.

[25] Les calculs ont été effectués avec le logiciel NUMISTAT. Sur les résultats: Depeyrot, G., 1991, Crises et inflation entre Antiquité et Moyen-Age, Paris. Sur l'application à d'autres périodes: De Callataÿ, F., Depeyrot, G., Villaronga, L., 1993, L'argent monnayé d'Alexandre le Grand à Auguste, Bruxelles, Travaux du cercle d'études numismatiques, 13.

[26] Sur les dernières frappes d'argent, Depeyrot, G., 1991, Crises et inflation entre Antiquité et Moyen-Age, Paris; Depeyrot G., 1992, "Le système monétaire de Dioclétien à la fin de l'Empire romain", Revue Belge de numismatique, p. 33-106.

[27] Par exemple Ansedert (fin septième): 87 % (4 ex.), Nemfidus (v. 700): 81 % (20 ex.), Antenor (v. 711-714): 69 % (3 ex.); Metcalf, D.M., 1983, "Interpreting the Alloy of the Merovingian Silver Coinage" Studies in Numismatic Method Presented to Philip Grierson, C.N.L. Brooke, B.H.I., Stewart, J.G. Pollard, T.R. Volk ed., Cambridge, p. 113-126.

[28] Etude des frappes locales de monnaies d'argent de Paris. Analyses des monnaies d'Agilbertus (..673..), de Sigofredus (...690/692...) et de Turnoaldus (693-717): entre 83 et 92 %; les frappes d'Adulfus, Berneharus, Hugo, Merfidus, Fedolius, Ratbertus (730-744) et Ragnegardus avaient des titres compris entre 61 % et 31 %; celles de Madalbertus et Deodefridus (...756...) avaient des titres encore plus bas. Lafaurie, J., 1989, "Essai de datation du denier de Paris, trouvé à Arles-Barbegal (résumé)", BSFN, p. 680-684.

[29] Lafaurie, J., 1981, Catalogue des deniers mérovingiens de la trouvaille de Bais (Ille et Vilaine) rédigé par Maurice Prou et Etienne Bougenot, Paris, p. XVI-XX.

[30] Soit 1.972 coins x 20.000 monnaies par coin, soit 39.440.000 deniers. Un simple calcul cumulatif à l'aide du logiciel NUMISTAT permet d'estimer le stock monétaire disponible en tenant compte d'un taux de refonte et de perte de 3 % par an. Au bout de 50 années de production monétaire estimée à 1 million de monnaies par an, le stock disponible aurait été de l'ordre de 25 millions de monnaies. Un tel chiffre représente un maximum de 28 tonnes d'argent monnayé: certains ateliers locaux ne devaient pas utiliser leurs coins jusqu'à l'éclatement du coin.

[31] Lafaurie, J., 1961, "Les routes commerciales indiquées par les trésors et trouvailles monétaires mérovingiens", Moneta e scambi nell'alto medioevo, VIII Settimane de studio del centre italiano di studi sull'alto medioevo, 21-27 avril 1960, Spolète, 1961, p 231-278.